En ce début de mois d'octobre, la bonne nouvelle est tombée pour les populations de Bouaké. La SOTRA procédera très prochainement à une implantation dans la deuxième plus grande ville du pays.
En effet, la SOTRA a annoncé la mise à disposition de 03 hectares au bénéfice du Ministère des Transports, décidée à l’issue du dernier conseil ministériel. Cet espace abritera la nouvelle gare centrale de la SOTRA au quartier Commerce de la ville de Bouaké qui compte environ 1 000 000 d’habitants. Notons que préalablement à cette décision, la SOTRA a d’abord réalisé une enquête lui ayant permis d’estimer la demande à environ 100 000 voyageurs cumulés aux heures de pointe. C’est justement cette démographie importante couplée au nombre galopant de voyageurs quotidiens qui a conduit à cette nouvelle initiative.
Ainsi, la SOTRA prévoit d'opérer progressivement en commençant par 5 grandes lignes traversant la ville du nord au sud et de l'est à l'ouest. Sont également prévus plus d'une centaine d'arrêts et une gare centrale au cœur de la ville, sur le terrain de l'ancien hôtel Harmattan.
Contrairement à l'annonce de nouvelles lignes sur Bassam, il est question ici d'une implantation en bonne et due forme et indépendante à Bouaké. Pour l'instant, rien ne laisse entendre l'ouverture d'une ligne éventuelle reliant la capitale économique Abidjan à Bouaké, la capitale du Gbêkê.
La SOTRA bientôt sur tout le territoire ivoirien ?
À sa création en juin 1960, la SOTRA avait pour vocation principale d'assurer la gestion des transports urbains d'Abidjan et de sa proche banlieue via ses lignes d'autobus et de bateau-bus. Mais depuis, la société a gagné en expérience et son organisation s'est aussi améliorée. Ainsi, même si rien n'est dit officiellement à ce sujet, le fait que la SOTRA étende à présent ses activités jusqu'à Bouaké laisse supposer que, dans un avenir proche, d'autres grandes villes de la Côte d'Ivoire pourront peut-être être concernées par ce plan d'extension.
Car n'oublions pas que la SOTRA a malheureusement essuyé de nombreuses pertes au fil du temps et des crises à répétition qu'ont subi la Côte d'Ivoire. Pertes sans lesquelles la société aurait déjà certainement atteint une dimension supérieure. L'occasion ici d'exhorter les uns et les autres à la préservation des engins de la SOTRA qui sont un bien public et commun à toute la population ivoirienne. Les vandaliser ne fera que nous mettre par la suite en difficulté.
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